Paroles d'anciens avec Frédéric Adam !

L’ESTAC fête cette saison ses 125 ans d’existence. Pour l’occasion, on a décidé d’interroger avant chaque rencontre un joueur historique du club troyen, qui a aussi porté les couleurs de notre prochain adversaire. On retrouve aujourd’hui Frédéric Adam !

Frédéric, que deviens-tu ?

Je suis aujourd’hui directeur du Centre sportif de l’Aube et donc proche physiquement de l’ESTAC puisque le centre de formation est hébergé dans les équipements du Centre sportif de l’Aube. J’ai quitté le milieu du foot en 2012. J’ai travaillé 7 ans à Nigloland et cela fait cinq ans et demi que je travaille pour le département de l’Aube. Je suis un passionné de sport donc je suis ravi de mon poste actuel, surtout avec la parenthèse enchantée des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, sur lesquels on a travaillé pendant longtemps. Personnellement et professionnellement, on a vécu un truc énorme et je pense que les Aubois s’en sont rendu compte avec les délégations étrangères, le passage de la flamme…

Quels sont les moments marquants de ton aventure à l’ESTAC ?

Je retiens forcément les deux montées en Ligue 1, mais aussi les trois saisons en Ligue 1 avec Alain Perrin, que je considère presque comme un druide, un mentor. Ce n’était pas tous les jours facile mais avec du recul, je me rends compte qu’il a su tirer la quintessence de son groupe pendant les quatre ans où j’ai joué avec lui. C’est un homme que je me réjouis d’avoir connu dans ma carrière.

Es-tu toujours en contact avec certains de tes anciens coéquipiers troyens ?

J’ai eu un immense plaisir à revoir Alain Perrin à l’occasion du match organisé au Stade de l’Aube face au Variété Club de France. Sinon, j’ai des nouvelles régulières de David Hamed, Nicolas Goussé et surtout Tony Heurtebis. J’ai aussi des contacts avec ceux qui vivent toujours à Troyes aujourd’hui.

L’ESTAC fête cette saison ses 125 ans et tu fais toi-même partie de la longue histoire du club. Qu’est-ce que ça t’inspire ?

L’ESTAC, c’est 11 ans de ma vie professionnelle, ce n’est pas rien. C’est un quart de ma vie active. C’est à l’ESTAC que j’ai vécu les meilleurs moments de ma carrière. J’ai aussi connu des bas, que je souhaite garder pour moi. Mais Troyes représente une part importante de ma vie, mes trois enfants sont nés ici… Je suis très attaché à la fois à l’ESTAC et au territoire. J’étais un joueur de club, un besogneux, je n’étais peut-être pas le meilleur des joueurs, mais j’ai participé à la plus belle page du club. Pour autant, les souvenirs de footballeur que les gens peuvent avoir de moi m’importent peu. Ce qui m’importe vraiment, c’est que les gens retiennent que je suis quelqu’un de bien, même si je sais qu’on ne peut pas toujours plaire à tout le monde !

Un dernier mot pour les supporters troyens ?

J’ai vécu des moments qui n’étaient pas forcément prévus au niveau du club, avec les épopées en Coupe d’Europe, une demi-finale en Coupe de France (qui reste d’ailleurs mon plus mauvais souvenir en tant que footballeur…). J’ai aussi vécu deux montées en tant que joueur, une en tant que dirigeant donc évidemment que je garde des souvenirs profonds avec les fans troyens. Avec le passé du club, les supporters sont peut-être devenus plus exigeants. Mais il faut savoir faire le dos rond, être plus patients et tolérants puis attendre que les bons moments reviennent. Et c’est une certitude, ils reviendront.

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