Stéphane Darbion, toujours au plus près des terrains

Stéphane Darbion, toujours au plus près des terrains

Joueur emblématique de l’Estac de 2012 à 2020, Stéphane Darbion est toujours au club depuis qu’il a mis un terme à sa carrière. On l’a rencontré pour parler de son parcours depuis sa retraite sportive, et évoquer quelques bons souvenirs…

Stéphane, on vient aux nouvelles ! Que deviens-tu ?

 

Depuis janvier 2022, je fais partie de la cellule de recrutement au centre de formation de l’Estac, sous la responsabilité de David Saintives, responsable du recrutement.

 

Quelles y sont tes missions ?

 

J’ai plusieurs tâches. D’une part, je réalise beaucoup de déplacements pour observer des matchs dans des pôles espoirs ou des clubs. Puis je m’occupe également de coordonner la venue des jeunes qui viennent faire des essais au club. Il s’agit de jeunes joueurs qui ont été repérés par nos scouts dans les différentes régions, que l’on invite à venir s’entraîner dans nos équipes pour voir s’ils peuvent améliorer nos groupes et intégrer notre centre de formation. Il y a également une forte part de relationnel dans mon métier, avec les joueurs, leurs familles et leurs représentants.

 

Lorsque tu as mis fin à ta carrière sportive, tu as directement intégré le staff de Laurent Batlles. Que retiens-tu de cette expérience ?

 

Lors de ma dernière saison de joueur, Laurent Batlles – qui était mon coach – m’a proposé d’intégrer son staff à la fin de la saison. C’était une belle opportunité pour moi de découvrir un nouveau métier et de voir si cela pouvait me plaire. Ça s’est très bien passé, grâce à un staff très accueillant et un groupe de qualité. Cerise sur le gâteau, on est montés en Ligue 1.

 

Et alors, tu as une préférence entre le coaching et le recrutement ?

 

Oui, je préfère le recrutement. Lorsque j’étais joueur, je n’envisageais pas de me reconvertir dans le coaching, je souhaitais déjà aller dans le recrutement des jeunes. Aujourd’hui, j’ai vraiment trouvé ma place et je suis très épanoui dans mon activité. J’ai profité d’une transition dans le staff technique (avec le remplacement de Laurent Batlles par Bruno Irlès aux commandes de l’équipe pro) pour demander de basculer dans le recrutement. Grâce à l’appui de François Vitali et aux moyens accordés par le City Group, cela a été accepté et j’en suis très heureux. C’est un plaisir d’évoluer au quotidien aux côtés de David Saintives, avec qui j’aime jouer au tennis ou au padel pour garder la forme quand on a un peu de temps libre. D’ailleurs, ça serait bien si Alexis Duchamp et Steve Poveda (respectivement entraîneurs adjoints des U17 et des U19 nationaux) s’amélioraient un peu…

 

Après avoir effectué 8 saisons en tant que joueur, tu es toujours au club aujourd’hui. Qu’est-ce que représente l’Estac pour toi ?

 

L’Estac, c’est tout pour moi. C’est le club où je suis resté le plus longtemps en tant que joueur. J’ai tout connu ici, des titres, des montées, des descentes… Je suis un Troyen désormais. Je me sens bien dans cette ville à taille humaine, où sont nés mes enfants, et surtout dans ce club familial. Je suis le premier supporter de l’Estac.

 

Quels moments gardes-tu spécialement en tête de toutes ces années passées au club ?

 

Forcément, on ne peut pas négliger l’aspect purement football. Le titre de champion en 2015, la montée en barrages à Lorient, mais aussi celle de 2021 où je faisais partie du staff sont des souvenirs magiques. Mais ce dont tu te souviens le plus quand tu arrêtes, ce sont les moments passés avec tes coéquipiers. Il y avait une telle ambiance au sein du groupe qu’on était heureux de partir en déplacement en car pour jouer aux cartes avec Benj Nivet, Chaouki Ben Saada, Raphaël Caceres, et plein d’autres… Même quand on partait en avion, on arrivait à s’organiser pour jouer. On était juste contents d’être ensemble. Je suis encore très proche de Benj Nivet en dehors, comme on l’était sur le terrain. On se trouvait les yeux fermés, c’était un régal de jouer avec lui.

 

Ton ultime saison de footballeur a été arrêtée avant la fin à cause du covid. Te laisse-t-elle des regrets ?

 

Non, je n’ai aucun regret. Je suis frustré de ne pas être allé au bout car on était en phase ascendante au moment de l’arrêt du championnat. On avait vraiment un coup à jouer, avec une fin de saison palpitante. Mais je ne peux pas résumer ma carrière à cet arrêt-là. J’ai profité à fond de ma carrière, vécu de grandes émotions et il était temps pour moi de tourner la page. Entre la proposition de Laurent Batlles et l’arrivée du covid, c’était le bon moment pour me retirer des terrains.

 

Pour finir, est-ce que tu as un mot à adresser aux supporters de l’Estac ?

Je souhaite encore une fois les remercier pour tout le soutien qu’ils m’ont apporté pendant mes années de joueur. On vit parfois des moments difficiles sur le terrain, comme les joueurs le vivent en ce moment, et c’est dans ces moments-là qu’on a le plus besoin d’eux. Ils ont toujours été derrière nous et ils doivent le rester aujourd’hui. L’équipe est jeune, il faut être patient et ne pas lâcher !

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