Stéphane François, objectif Gambardella

Stéphane François, objectif Gambardella

À l’occasion de l’entrée des U19 en Coupe Gambardella ce dimanche, on a voulu en savoir plus sur Stéphane François, coach de la catégorie, arrivé au club la saison dernière. Entretien. 

 

Stéphane, cela fait une saison et demie que tu es à l’Estac. Raconte-nous ton arrivée et comment tu te sens à l’Estac et à Troyes ? 

 

« Oui, c’est ma deuxième saison au sein du club. Mon contrat à l’Olympique de Marseille a pris fin à l’issue de la saison 2021-2022. Alors que le directeur du centre de formation, Nasser Larguet, venait de démissionner, une nouvelle équipe est arrivée et a voulu mettre d’autres personnes en place. Je cherchais un projet et l’Estac m’a contacté. Je suis très heureux ici, dans une très jolie ville, avec une tranquillité que j’apprécie particulièrement.

J’avais en charge le groupe U17 la saison passée et je suis passé à la catégorie des U19 cette saison. Un changement assez simple et naturel dans la mesure où j’ai gardé la même génération de joueurs (2006). »

 

Comment t’es-tu imprégné du style de jeu que demande le City Football Group ? 

 

« Je n’ai pas eu trop de mal à m’adapter dans la mesure où ma philosophie de jeu initiale avait des similitudes avec ce qu’exige le City Game. J’aime ressortir le ballon de derrière, aller sur les côtés, avoir la possession… De même au niveau de la structuration de l’équipe, qui peut se déformer en fonction de l’adversaire ou de l’évolution du match. Et puis on a quand même une certaine liberté ! »

 

En parallèle du football, tu as mené une belle carrière en beach soccer. Que peux-tu nous en dire ?

 

« Mon entrée dans le beach soccer est assez originale ! J’ai remplacé une star lors d’un match de gala organisé à Marseille par les frères Cantona. J’avais déjà joué donc j’ai su tirer mon épingle du jeu et on m’a proposé un essai. Puis c’est allé extrêmement vite. J’ai fait un tournoi amical avec l’Equipe de France à Amnéville avec le Brésil, l’Espagne et la Suisse et 4 mois plus tard, je gagnais la première Coupe du Monde FIFA de beach soccer à Rio de Janeiro. J’ai eu une belle carrière de joueur puis de sélectionneur. Tout en restant proche du football. »

 

Justement, pourquoi as-tu décidé de tourner la page du beach soccer et de te focaliser entièrement sur le football ? 

 

« Ça a basculé quand j’ai passé mon diplôme de formateur. J’ai effectué des stages à l’étranger très enrichissants et j’étais arrivé un peu au bout de mon aventure avec le beach soccer. D’autant plus que le président de la Fédération française de football Noël Le Graet avait été clair à l’époque : il fallait développer le football féminin et le futsal davantage que le beach soccer. Moi qui avais connu les plus belles heures du beach soccer en France, c’était difficile de jouer seulement le maintien en division A. Puis j’ai été contacté par des clubs de football professionnels et quand l’OM est arrivé, j’ai sauté sur l’occasion. La bascule s’est faite naturellement. »

 

On te retrouve donc aujourd’hui avec les U19 Troyens. Que penses-tu de votre saison ?

 

« En tant que formateur, je suis très satisfait. Au niveau des résultats – car c’est quand même l’essence du haut-niveau – on a eu une période difficile car on a pris le pari de jouer avec une équipe très jeune là où d’autres font le choix de jouer plus expérimenté. Nos joueurs ont ainsi dû s’adapter à une intensité supérieure et passer le cap au niveau mental. Mais depuis deux mois, le travail paye : on reste sur quatre victoires consécutives, qui plus est face à d’autres clubs professionnels. J’ai sincèrement hâte de voir l’évolution future de certains car il y a beaucoup de talent dans mon effectif. J’espère que certains joueurs de mon effectif, d’ici 1 à 2 ans, pourront faire partie de groupes professionnels, à Troyes je l’espère. »

 

Vous entrez ce dimanche en Coupe Gambardella, une compétition prestigieuse à l’échelle des catégories jeunes. Quelle importance revêt-elle pour toi et pour les joueurs ? 

 

« C’est la première grande compétition que vivent mes jeunes joueurs. C’est une compétition à part, à élimination directe donc avec une approche mentale très différente, ce qui rend la tâche encore plus intéressante. Affronter le Petit Poucet de la compétition (le FC Soleil Bischheim) n’est jamais facile. Ce match va être une vraie fête pour ce club. A nous de rester humbles et concentrés pour passer sereinement ce tour et voir plus loin. D’autant plus que ça me permet de donner du temps de jeu à certains jeunes qui en ont moins. »

 

Cette Coupe représente-t-elle un objectif particulier, en parallèle du championnat ? 

 

« L’objectif est le même dans chaque compétition : aller le plus loin possible. Dans l’absolu, on souhaite remporter le championnat de France U19 ainsi que la Coupe Gambardella. La semaine, je suis formateur mais le week-end, je suis coach. Et en tant que coach, je veux toujours gagner. On se doit d’inculquer cette culture de la gagne dès le plus jeune âge, cela fait partie du cursus de formation. Il n’y a pas de petite victoire, petite coupe ou petit titre. Un titre est un titre. Quel que soit le niveau, ce sont des souvenirs gravés à vie. Alors évidemment que cette prestigieuse Coupe Gambardella est un objectif, à la fois pour notre équipe maisaussi pour tout notre centre de formation. »

Articles liés